ouadie Admin
تاريخ التسجيل : 02/10/2009 العمر : 62 الموقع : www.youtube.com
| موضوع: les savants du XVIIème et XVIIIème Siècles الجمعة 9 سبتمبر 2011 - 6:51 | |
| Les XVIIème et XVIIIème Siècles, siècle des lumières, ont vu un foisonnement sur le plan scientifique et tout particulièrement dans les domaines qui nous intéressent sur ce site web. Ce fut le début de l'électricité, la compréhension de la notion de gaz, de pression, de vide, de pesanteur. D'énormes progrès dans la compréhension des phénomènes optiques, la notion de température et un vrai début aussi de la chimie, tandis qu'on constatait un redémarrage des mathématiques. Notons enfin que les scientifiques de l'époque étaient presque tous multidisciplinaires, qu'ils échangeaient leurs idées sans esprit de concurrence et de rentabilité... une époque fort intéressante pour un scientifique. Aepinus (Franz) : (Rostock, 1724 -Dorpat,1802) médecin et physicien allemand qui s'établit à Saint-Pétersbourg en 1757 où il exerce le métier de professeur et devient même le tuteur du fils de Catherine 2, En électricité et magnétisme ,inventeur du principe du condensateur électrique, son principal travail, Tentamen Theoriae Electricitatis et Magnetismi fut publié dès 1759. Il s'intéressa ensuite à la thermique et publira "De distributions caloris per tetturem" réflexions sur la distribution de la chaleur à la surface de la terre (1761).
D'Alembert (Jean): (Paris, 1717-id, 1783) philosophe et mathématicien français, s'est intéressé à la dynamique (traité de dynamique en 1743, intermédiaire indispensable entre Newton et Lagrange), à la précession des équinoxes, rédigea quelques articles mathématiques de l'Encyclopédie. On lui doit en particulier le "discours préliminaire de l'Encyclopédie" où il cherche à classer les sciences selon des principes qui permettent à la fois de les comprendre en particulier en terme de développement historique et de prévoir leur futur développement. Mais il s'est beaucoup trompé. Après s'être fâché avec Diderot, il deviendra homme de lettres et ami de Voltaire et il sera élu membre de l'Académie Française en 1754 et en deviendra le secrétaire perpétuel en 1772.
|
Amici (Giovanni) : (Modène, 1786-Florence, 1863) après des études à Bologne il y devient professeur de mathématiques à l'université de Modène (1815-1825), puis inspecteur-général des études du Duché avant d'aller à Florence comme astronome opticien, et directeur de l'observatoire de Florence. Il inventa divers instruments dont un microscope par réflexion atteignant un grossissement de x6000, un appareil de polarisation, un système de prismes pour la spectroscopie. Il observa Saturne et ses satellites ainsi que quelques étoiles doubles...il s'intéressa aussi à la biologie, en particulier la circulation de la sève et la fructification des plantes.Il fut en outre conférencier au Museum d'histoire naturelle de Florence.
|
Atwood (George) : (London,1746- id, 1807) physicien anglais, comme tant d'autres il fait ses études à Trinity College puis devient professeur de physique à Cambridge, qui dans une célèbre machine, portant son nom, put vérifier l'accélération de la pesanteur et/ou la loi fondamentale de la dynamique ( Treatise on the Rectilinear Motion and Rotation of Bodies, Cambridge, 1784). C'était aussi un redoutable joueur d'échecs. En 1784 il quitte Cambridge pour prendre la direction de l'office des brevets ce qui l'occupe peu et lui laisse beaucoup de temps pour se consacrer aux mathématiques et à la physique.
| Auzout (Adrien) : (Rouen, 1622-Rome, 1691) astronome et mathématicien, ami de Pascal, qui travailla en liaison avec Huygens et Hooke à la conception de lunettes astronomiques sans tube. On lui doit aussi un micromètre à fils mobiles destiné à mesurer les diamètres apparents des petits objets et des corps célestes (Traité du Micromètre, 1667). Il fut l'un des fondateurs de l'Observatoire Royal, mais suite à une dispute avec ses collègues il quitte la France pour l'Italie où il passera une vingtaine d'années.
Belidor, Bernard FOREST de. (Espagne,1693-Paris, 1761) fils d'un officier français.Ingénieur militaire. Il enseigne à l'Ecole d'artillerie de La Fère-en-Tardenois (Aisne) dès 1720. C'est là qu'il établit que la portée d'un boulet de canon n'est pas proportionnelle à la masse de poudre utilisée pour le projeter. Il participe également aux travaux de prolongement du méridien de Paris vers le nord. Bélidor a écrit un certain nombre d'ouvrages sur l'architecture civile, l'architecture militaire et les fortifications, la balistique, un cours de mathématiques, et un livre sur l'architecture hydraulique, édité par Navier. Il participera à un certain nombre de campagnes militaires qui le feront général de brigade, tandis que pour ses travaux scientifiques il intégrera l'Académie des Sciences en 1757.
|
Bernoulli (Daniel) : (Groningue, 1700- Bâle, 1782) membre d'une famille de scientifiques originaires d'Anvers, tandis que son père et son frère perfectionnaient respectivement le calcul intégral et différentiel, lui s'intéressa à l'hydrodynamique dont il est l'un des fondateurs (hydrodynamica, Strasbourg, 1738), mais il était aussi médecin (et titulaire de la chaire d'anatomie à Bâle) et s'intéressa à l'inoculation et à la détermination de l'heure à la mer lorsqu'on ne voit pas l'horizon (traité sur les marées, 1740). On lui doit des travaux sur les écoulements et la pression.
|
Bode (Johann Elert) : (Hamburg, 1747- Berlin, 1826) astronome allemand auquel on doit une méthode simple de calcul des distances entre planètes et soleil. Il est connu pour avoir reformulé et popularisé la loi de Titius-Bode et calculé l'orbite d'Uranus, dont il a également suggéré le nom. On lui doit par ailleurs la découverte de la galaxie de Bode (M81).Il est directeur de l'observatoire de Berlin quand il publie, en 1801, Uranographia, un ouvrage qui donnant les positions des étoiles et autres objets célestes.
A ne pas confondre avec Henrik Bode.
|
Bouguer (Pierre) : (Le Croisic, 1698-Paris, 1758) astronome, hydrologue, mathématicien qui inventa la photométrie. On lui doit divers mémoires sur l'observation de la hauteur des astres, sur la construction des navires, la navigation et l'optique. En 1729, il publie un Essai d'optique sur la gradation de la lumière, dont l'objet est de définir la quantité de lumière perdue par le passage à travers une étendue donnée de l'atmosphère terrestre énonçant pour la première fois ce qui est appelé souvent la Loi de Beer-Lambert et parfois, plus correctement, la Loi de Bouguer. Il inventera un héliomètre amélioré ensuite par Fraunhofer. C'est aussi lui qui introduit les notations > et < dans un écrit de 1834.
|
Boyle (Robert) : (Lismore Castle, 1627- London, 1691) physicien et chimiste irlandais qui a étudié la compressibilité des gaz (avec Mariotte).Maître d'une fortune considérable, il la consacra à l'avancement des sciences naturelles. Il fut le premier à montrer que les corps en combustion ont besoin d'air et qu'ils s'éteignent dans le vide (il mit au point une machine à faire le vide en perfectionnant celle d'Otto von Guericke) et fut sans doute le premier à bien comprendre la distinction entre un mélange de constituants et une combinaison. Réunissant chez lui d'autres passionnés de science il constitua, en 1645, l'embryon de ce qui devint par la suite la Royal Society of London.
|
Chappe(Claude) : (Brulon en Sarthe, 1763- Paris, 1805) physicien inventeur du premier télégraphe, le très lointain ancêtre d'internet! En fait il convient de noter que l'idée n'était pas de lui puisqu'on la retrouve à diverses époques y compris dans l'antiquité, mais c'est lui qui sut la mettre en oeuvre d'une manière efficace. La première ligne télégraphique entre Lille et Paris en 1794 servit à transmettre la nouvelle de la victoire de Condé sur les Autrichiens à Jemmappes à la Convention. Pour marquer l'événement celle-ci conféra à Chappe le titre d'ingénieur-télégraphe et le chargea de développer de nouvelles lignes. Mais contesté par divers envieux, dont Bréguet, il finit par se suicider en 1805.
|
Coulomb (Charles-Auguste) : (Angoulème, 1736- Paris, 1806) physicien français, d'abord militaire dans le génie, il construisit le fort Bourbon à la Martinique, devint membre de l'Académie dès 1781 et de l'Institut en 1795, à sa création. Il se rendit célèbre d'abord à Rochefort par des travaux sur les frottements, puis sur l'électricité statique. On lui doit la loi reliant la force exercée entre deux charges électriques distantes, en 1784. Notons qu'afin de vérifier cette loi il inventa la balance de torsion. L'ensemble de ses travaux sont consignés dans les Mémoires de l'Académie des Sciences. Vraie seulement pour des charges ponctuelles irréalisables, mais fondement de toute la théorie électromagnétique, la loi de Coulomb est indirectement et plus sûrement prouvée par la vérification expérimentale de toutes les conséquences qu’on en déduit.
|
Cugnot (Nicolas) : (Void, 1725- Paris, 1804) inventeur français de la première automobile à vapeur (vers 1770) toujours visible au musée du Conservatoire National des Arts et Métiers. Son "fardier" avait en fait un objectif militaire : transporter des canons, mais il fut peu apprécié à l'époque car il était très difficile à diriger ne disposant pas comme nos automobiles modernes d'un système de direction. Il écrivit divers ouvrages sur l'art militaire et les fortifications. On ne possède aucun portrait de lui.
|
Descartes (René) : (la Haye en Touraine aujourd'hui Descartes,1596- Stockholm, 1650) savant français auteur du Discours de la Méthode en 1637 (pour découvrir la vérité pas à pas et les principes de la science), mais aussi d'un traité sur la Dioptrique et un autre sur la Géométrie, ce n'était donc pas uniquement un philosophe, d'ailleurs sa philosophie fut contestée par Pascal, Leibniz ou Spinoza ainsi que par les philosophes du Siècle des Lumières tels Diderot, Voltaire ou Rousseau. Il embrassa pendant un certain temps la carrière militaire en s'engageant au service de diverses armées de 1617 à 1629, date à laquelle il se retira en Hollande pendant près de vingt ans pour pouvoir méditer (il fit cependant quelques voyages au Danemark et en France pendant cette période). La reine Christine de Suède l'ayant appelé à Stockholm il y pris froid et mourut d'une pneumonie quelques mois après son arrivée en Suède.
|
Euler (Leonhard) : (Bâle,1707- St Petersbourg,1783) mathématicien suisse, élève de Bernoulli, pluridisciplinaire, il publia de nombreux travaux en maths (calcul différentiel) mais aussi en physique et en mécanique, alors qu'il est surtout connu pour ses travaux en géométrie (droite et cercle d'Euler). Comme nombre de savants de son époque il fut reçu par l'impératrice Catherine 1ère de Russie qui venait de fonder l'Académie des Sciences de Saint Pétersbourg où il rédigea nombre d'ouvrages de mathématiques. Dès 1741 c'est Frédéric II qui l'attirait à Berlin où il occupa la chaire de mathématiques. 25 ans plus tard il retournait en Russie dès l'avènement de Catherine II et continuait à y écrire des traités de mathématiques dont la liste occupe une cinquantaine de pages dans un document d'archive à Saint Pétersbourg.
| Fahrenheit (Gabriel) : (Dantzig, 1686- La Haye, 1736) physicien allemand, spécialiste de la métrologie des températures. Son échelle thermométrique est toujours en vigueur aux USA et, dans une moindre mesure, en Angleterre. Dans l'échelle des températures en Fahrenheit, le point de solidification de l'eau est de 32 degrés, et son point d'ébullition est de 212 degrés tandis qu'un degré Fahrenheit équivaut à 5/9 de Kelvin ou de degré Celsius. Le zéro de son échelle serait la plus basse température qu'il ait mesurée durant l'hiver 1708 -1709 dans sa ville de Danzig.
Galvani (Luigi) : (Bologna,1737- id,1798) médecin italien, après une remarquable thèse sur la formation des os il obtint la chaire d'anatomie de Bologne et c'est un peu par hasard qu'il découvrit les phénomènes dits de galvanisme, c'est à dire les effets du passage du courant électrique sur les organes tels que les muscles et les nerfs. Cependant l'interprétation qu'il en fit n'était pas exacte et cela lui valut un conflit passionnant avec Volta qui le premier comprit le rôle des métaux dans la production d'électricité.
|
Gauger, (Nicolas) : (Pithiviers, 1680- Paris 1730) Physicien. Gauger est avocat au parlement de Paris et censeur royal. À Paris, il effectue en public des expériences de physique et de chimie. Il étudie la réfraction de la lumière, se penche sur les baromètres et les thermomètres, et met au point des poêles et des cheminées à double tirage connues sous le nom de cheminées à la chartreuse. On doit à Gauger la Résolution du problème proposé dans le journal de Trévoux pour la construction de nouveaux thermomètres (Paris, 1710), la Mécanique du feu, ou l'art d'en augmenter les effets et d'en diminuer la dépense, contenant le Traité des nouvelles cheminées, qui échauffent plus que les cheminées ordinaires, et qui ne sont pas sujettes à fumer (Paris, 1713). Gray (Stephen) : (London, 1670- id, 1736) physicien anglais d'abord astronome sous l'influence de John Flamsteed (le créateur de l'observatoire de Greenwich), on lui doit des travaux sur l'électrisation par influence et la découverte de l'existence de corps isolants et d'autres conducteurs. Il en déduisit la possibilité de transport de l'électricité à distance ce qu'il réalisa alors sur quelques dizaines de mètres.
Guericke (Otto von) : (Magdeburg, 1602- Hamburg, 1686). Politicien, juriste et expérimentateur. Il fait ses études essentiellement à Leipzig et Iéna (1617-1624). Ensuite il voyage en France et en Angleterre puis revient à Magdebourg où il se fait élire au conseil municipal en 1626. Longtemps bourgmestre de sa ville natale, dès 1645 il s'intéresse à la pneumatique. Il fut l'un des tout premiers physiciens du vide, affirmant que la nature a horreur du vide, célèbre pour sa machine à vide (1649) et son expérience dite" des hémisphères de Magdeburg" (1657). Il s'intéressa aussi à la météorologie en construisant un baromètre (1660), puis à l'électricité statique et observera l'électroluminescence du soufre vers 1669. En astronomie il s'intéressa aux comètes et prédit qu'une comète pouvait "revenir".
|
Haüy(abbé René) : (St Just en Chaussée, 1743- Paris, 1822) minéralogiste considéré à tort comme le fondateur de la cristallographie. Il découvrit la minéralogie en 1778 en suivant au Jardin des Plantes les cours de Daubenton. Il se passionna alors pour l'étude des cristaux et proposa en 1784 un essai d'une théorie sur la structure des cristaux, mais il semble bien qu'il ait été précédé par Romé de Lisle qui dès 1772 publiait un essai de cristallographie et avait déjà identifié certaines propriétés géométriques caractéristiques des cristaux. Cependant René Haüy qui était à Paris bénéficia d'un plus grand renom ce qui lui valut d'occuper dès 1802 la première chaire de cristallographie de la Faculté des Sciences de Paris nouvellement créée.
|
Hooke (Robert) : (Wight, 1635- 1703) astronome et mathématicien anglais. En 1653, Hooke entra à Oxford où il rencontre Robert Boyle dont il devient l'assistant. Il sera le premier à imaginer exploiter le pendule pour déterminer l'accélération de la pesanteur. Il passa beaucoup de temps à étudier les déformations élastiques d'un corps (loi de Hooke en 1660), mais aussi à examiner les planètes et les interférences lumineuses. Son ouvrage micrographia présente l'ensemble de ses observations faites à l'aide de microscopes ou de télescopes. Il sera aussi l'un des premiers à imaginer une théorie ondulatoire de la lumière. |
Huygens (Christian) : (La Haye, 1629- id, 1695) savant multidisciplinaire néerlandais qui travailla beaucoup en France, à l'invitation de Colbert en 1665, et jusqu'en 1681 où il rentra en Hollande, aussi bien sur le calcul des probabilités, les balanciers à ressort spiral (Description de l'Horloge à Pendule, 1656 puis Horlogium oscillatorium..., en 1673), les lunettes astronomiques qui lui permettront l'observation de Saturne et de ses anneaux ainsi que du relief de Mars. Il travailla aussi sur la théorie ondulatoire de la lumière (Cosmotheoros en 1690, puis Dioptrique publié après sa mort).
|
Jacquard (Joseph-Marie): (jul 1752-aou 1834) D'abord ouvrier dans une entreprise textile il travaillera au Conservatoire des arts et métiers de Paris à la mise au point d'un métier à tisser. Dans la continuité des travaux de Vaucanson, il avait équipé celui-ci d'un mécanisme sélectionnant les fils de chaîne à l'aide d'un programme inscrit sur des cartes perforées. Il devenait ainsi possible pour un seul ouvrier de manipuler le métier à tisser, au lieu de plusieurs auparavant ce qui lui valut quelques difficultés avec les ouvriers lyonnais (révolte des canuts en 1831). L'idée de cartes perforées avait déjà été imaginée par Basile Boucher quelques années plus tôt. |
Lagrange (Joseph Louis) : (Turin, 1736- Paris, 1813) mathématicien, professeur dès 19 ans il fonda l'Académie de Turin. Accessoirement astronome, il créa la géométrie analytique, étudia le système solaire (en particulier les satellites de Jupiter en 1766), identifia les dérivées. Euler le fit venir à Berlin (vers 1764) où il resta 20 ans et devint rapidement président de l'Académie, puis il édita son ouvrage de mécanique analytique (1787) à Paris où il se fixa alors et où, pendant la révolution, il fut président de la commission des poids et mesures chargée d'établir les nouvelles unités et les étalons. Jusqu'à sa mort il écrivit de nombreux ouvrages de mathématiques.
|
Laplace (Pierre) : (Beaumont en Auge, 1749- Paris, 1827) immense physicien, etc...qui a écrit un traité de mécanique céleste, une théorie analytique des probabilités (loi de Laplace-Gauss) et dont on connait surtout les travaux en électromagnétisme avec la loi qui porte son nom. Mais il avait aussi des idées sur l'origine du système solaire en émettant l'hypothèse qu'il proviendrait d'une nébuleuse primitive (Exposition du système du monde 1796) et il étudia la vitesse du son, les propriétés des gaz, les phénomènes capillaires, etc... Notons qu'outre ses talents de géomètre et d'astronome il participa à la mise en place de l'Ecole Polytechnique et de l'Ecole Normale. Bien sûr membre de l'Institut dès sa création, il devint sénateur en 1799.
|
Le Gendre (Adrien Marie) : (Paris, 1752- Auteuil, 1834) d'abord professeur à l'école militaire, ce mathématicien dont les travaux sur la théorie des nombres et les fonctions elliptiques ont des applications récentes, et sont utilisés en informatique, fut aussi chargé de travaux géodésiques pour relier l'observatoire de Paris et celui de Greenwich ce qui lui donna l'occasion d'améliorer toutes les méthodes utilisées auparavant dans ce domaine et, par suite, l'amena à publier de nombreux mémoires sur la solution d'équations différentielles, les méthodes des moindres carrés, etc...Membre de l'Académie, Conseiller de l'Université il termina sa carrière au bureau des Longitudes où il remplaça Lagrange en 1813.
|
Leibniz (Gottfried Wilhelm) : (Leipzig, 1646-Hanovre, 1716) parfois orthographié Leibnitz, mathématicien allemand, mais aussi philosophe qui dès l'âge de 15 ans maîtrisait parfaitement le grec et le latin et avait lu les auteurs anciens aussi bien que les modernes de Bacon à Descartes, s'intéressa à l'analyse combinatoire (à l'âge de 20 ans), puis au calcul infinitésimal. Après un séjour à Nuremberg, puis à Paris(1672-1676), il fut appelé à Hanovre, vers 1676, par le duc de Brunswick-Lunebourg, c'est là qu'il écrivit ses principaux ouvrages tout en se mêlant de politique. Il échangea nombre d'idées avec Pascal, Huygens ou Spinoza et publia divers ouvrages sur sa conception du monde créé par Dieu, dans lesquels il essaie d'expliciter les vérités fondamentales à partir de règles logiques ( ex: Nouveaux essais sur l'entendement humain). | Mariotte (abbé Edme) : (Dijon, 1620-Paris, 1684) Prieur de l'Abbaye de Saint-Martin sous Beaune et physicien français qui étudia, simultanément au britannique Boyle, les lois de la compressibilité des gaz (1676) publiées dans un traité intitulé De la nature de l'air."à température constante, le produit de la pression d'un gaz parfait par son volume est constant". Il fut l'un des premiers membres de l'Académie des Sciences.
Newton (sir Isaac) : (Woolsthorpe, 1642-London, 1727) physicien, mathématicien et astronome anglais, découvrit les lois de l'attraction universelle, mais construisit aussi un télescope et, en même temps que Leibniz, les bases du calcul infinitésimal. Nommé membre de la Royal Society of London dès 1672, c'est peu après qu'il explique les couleurs différentes des corps exposés à la lumière blanche, de même que celle des couleurs produites par superposition des lames minces. Son premier traité d'optique en 1704 traite aussi de la diffraction de la lumière. C'est vers 1683 qu'il propose sa doctrine de l'attraction universelle (Principes mathématiques de philosophie naturelle, publié en 1687), mais l'histoire de la pomme qui en serait à l'origine semble dater de 1666.
|
Pascal (Blaise) : (Clermont, 1623-Paris, 1662) scientifique multidisciplinaire mais aussi philosophe et écrivain, dès l'âge de 16 ans il avait écrit son troisième ouvrage, traité sur les coniques, il inventa une machine à calculer dès l'âge de 19 ans, découvrit la pression atmosphérique après avoir reproduit l'expérience de Toricelli et fait l'ascension du Puy de Dome(1646), explicitée dans expériences nouvelles touchant le vide (1647). Il étudia la presse hydraulique, mais aussi l'équilibre des liquides. Après la mort de son père en 1651 il a une période de vie mondaine et de divertissement qui l'amène d'ailleurs à jeter les bases du calcul des probabilités, avant d'entrer en relation avec les jansénistes de Port-Royal, où il finit par se retirer, et de formuler des "Pensées" philosophiques et religieuses. | Réaumur (René-Antoine, Ferchaux de) : (La Rochelle, 1683-St Julien de Terroux/Mayenne, 1757) physicien, mais aussi naturaliste, membre de l'Académie dès 25 ans il étudia les métaux, la trempe de l'acier, construisit un thermomètre à alcool, étudia les invertébrés et tout particulièrement les insectes (Mémoires pour servir à l'histoire des insectes) et conseilla la fabrication du papier à partir du bois à la suite de l'examen d'un nid de guêpes. Roberval (Gilles Personne de) : (Roberval /près de Beauvais, 1602- Paris, 1675) mathématicien et physicien, sa vive intelligence fut reconnue par le curé de son village natal qui lui donna son instruction de base, puis l'incita à faire un tour de France pour parfaire son éducation. Titulaire de la chaire de mathématiques du collège royal dès 1632 il fut, en 1666, l'un des 7 membres fondateurs de l'Académie des Sciences et fut à l'époque célèbre pour ses multiples querelles avec d'autres savants en vue tels Descartes, Torricelli ou Cavalieri. Il imagina une balance à 2 plateaux dont l'originalité tient au fait que les plateaux sont au dessus du fléau(1669) et énonça la règle de composition de 2 forces (Traité des mouvements composés, publié après sa mort par l'Académie, 1693).
Romé de Lisle (Jean-Baptiste) : (Gray, 1736- Paris, 1790) minéralogiste français, il fut d'abord officier de l'armée des Indes et après avoir été fait prisonnier par les anglais lors de la prise de Pondichéry, ne regagna la France qu'en 1764. C'est alors qu'il s'intéressa à la minéralogie. Suivant les idées de Linné, il pense alors possible de classer les cristaux d'après leur forme extérieure, idée qui à l'époque suscitait de grandes oppositions. Il publia son premier ouvrage Essai de cristallographie en 1772, puis quelques autres dont Cristallographie en 1783 dans lequel il jetait réellement les bases de la cristallographie moderne. En mesurant précisément les angles dièdres des faces cristallines, il énonça la loi de constance des angles. La cristallographie disposait dès lors d'un paramètre quantitatif, l'inclinaison respective des faces, à partir duquel les méthodes de classification et les approches théoriques de la structure allaient se développer.
|
Saussure (Horace de) : (Genève, 1740- Conches,1799) physicien suisse et grand voyageur. On le connait surtout comme naturaliste intéressé à la botanique et la géologie (principalement dans les Alpes: Amoureux de la nature, passionné de montagne, fasciné par le Mont-Blanc et ses glaciers, il fait de très nombreux voyages dans les Alpes et plusieurs fois le tour du massif du Mont-Blanc). Il inventa ou améliora de nombreux instruments de mesure, dont l'hygromètre à cheveux, et surtout posa les bases de la météorologie rationnelle. Accessoirement il réalisa la seconde ascension du Mont Blanc (avec Jacques Balmat en 1787) mais il gravira aussi les pentes du Vésuve et de l'Etna. Outre son Voyage dans les Alpes, en 4 volumes (1779-96 ), on retiendra son Traité d'hygrométrie. A partir de 1762 il enseigne à l'université de Genève où il sera titulaire de la chaire de philosophie pendant 24 ans.
|
Taylor (Brook) : (Edmonton, 1665-Londres, 1731) mathématicien britannique mais aussi excellent peintre et musicien, membre de la Royal Society de Londres dès 1712, considéré comme inventeur d'une méthode de développement d'une fonction en série (Methodus incrementorum directa et inversa,1715-1717), point de départ du calcul des différences finies. La formule, dite de Taylor, qui apparait dans cet ouvrage est en fait bien antérieure, mais c'est Lagrange qui en reconnut toute l'importance vers 1772. La terminologie série de Taylor, utilisée unanimement aujourd'hui, date de 1786 environ et semble avoir été introduite par Thuillier.
|
Van Musschenbroek (Petrus) : (Leyde, 1692-id. 1761) Né dans une famille d'instrumentalistes, il fait des études de médecine et philosophie à Leyde. Puis en 1717 il rencontre Newton en Angleterre et à son retour devient professeur à Duisburg. En 1740 ce physicien néerlandais, devient professeur de physique à l'université de Leyde et commence à travailler sur les charges électriques avec comme objectif le stockage de l'électricité. Il est l'inventeur de la bouteille de Leyde en 1746, c'est à dire du premier condensateur (tel que le reconnut plus tard Franklin). Mais on lui doit aussi la loi sur la réfraction de la lumière.
|
Varignon (Pierre) : (Caen, 1654-Paris, 1722) Fils d'un architecte il sera l'un des plus célèbres géomètres de l'époque. Il se destinait à la carrière ecclésiastique avant de devenir mathématicien à la suite de sa découverte des travaux d'Euclide et de Descartes. Dès 1686 il entrait à l'Académie grâce à son Projet d'une nouvelle mécanique. La correspondance qu'il a entretenue avec Leibniz, Newton et les frères Bernoulli lui a permis de devenir l’un des promoteurs en France du calcul différentiel et intégral créé par Leibniz. C'est lui qui énonça la règle de composition de forces concourantes et le principe des vitesses virtuelles. Dans deux communications à l'Académie royale des sciences, en 1698 puis 1700, il définit tout d'abord la notion de vitesse instantanée puis celle d'accélération et, en appliquant le calcul différentiel de Leibniz à la trajectoire d'un corps, il montre qu'il est possible d'en déduire l'accélération à partir de la vitesse instantanée par une simple opération de dérivation.
|
Venturi (Giovanni) : (Bibbiano/Reggio di Calabre, 1746-Reggio d’Emilie, 1822) physicien italien; ordonné prêtre en 1769 il devient professeur de philosophie puis de physique à Modaneen 1776. Il découvrit l'effet et inventa la tuyère à cônes divergents qui portent son nom. Ce dispositif est devenu un procédé classique en technique du vide. L'effet de Venturi consiste en un phénomène d'accélération du mouvement d'un fluide tel l' air ou l'eau, par exemple, lorsque il entre dans un goulot se rétrécissant et une diminution de sa vitesse lorsqu'il en sort.
|
Volta (Alessandro) : (Côme, 1745- id.1827) physicien italien, en 1776 à l'occasion de recherches sur la nature des gaz inflammables des marais de la région de Côme il eut l'idée de l'eudiomètre. Nommé professeur de physique à Pavie, il s'intéressa en premier lieu à compendre l'origine de l'électricité atmosphérique, ceci en relation avec Laplace et Lavoisier. Après sa rupture avec les savants français il reprit les travaux de Galvani ce qui l'amena à devenir, outre l'inventeur de l'eudiomètre, celui de la pile électrique (1800).
| | |
|