Le saviez-vous ? Les rythmes musicaux pourraient permettre une meilleure compréhension de la grammaire. C’est en tout cas ce que révèle une étude, unique en son genre, menée par le Vanderbilt Kennedy Center de Nashville dans le Tennessee. Une raison supplémentaire pour ne pas supprimer l’enseignement musical du système éducatif français ! Passez le message…
Le Docteur Reyna Gordon, chercheuse de son état, a découvert une relation stupéfiante entre la musique et la grammaire, une relation qui, si elle est bien exploitée, pourrait participer à un meilleur apprentissage de la langue française dans nos écoles.
Cette découverte repose sur l’étude de vingt-cinq enfants de six ans au développement normal. Lors du premier test, les enfants étaient amenés à distinguer la similarité de deux rythmes : sont-ils identiques ou différents ? Le second test, lui, reposait sur la compréhension de mélodies à partir d’un jeu informatique. Le troisième test, enfin, consistait à évaluer les commentaires des enfants lorsqu’ils étaient confrontés à une série de photos afin d’analyser leurs aptitudes grammaticales et leur aisance dans l’expression. « Cela peut nous aider à anticiper quel enfant aura besoin d’un type particulier de soutien et quel autre développera de bonnes aptitudes, précise la chercheuse. Est-ce l’enfant avec la moins bonne compréhension du rythme qui a besoin d’aide ou l’enfant qui distingue parfaitement les rythmes qui profite le plus ? »
La grammaire ? Une affaire de rythme
« Ceux d’entre nous qui travaillent dans le domaine de la cognition musicale savent que la musique a un rôle unique dans le développement du cerveau », explique le Docteur Reyna Gordon. C’est indéniable si l’on se réfère à cette étude parue dans la revue Developmental Science. Car tout est affaire de rythme entre la parole et la musique. De ce fait, les enfants capables de distinguer des variations de tempo savent aussi identifier des changements dans le discours. Une conclusion toute verlainienne en somme : « De la musique avant toute chose… » Avis aux décideurs de l’Education nationale !